Vaincre le stress grâce aux connaissances anciennes de l’Inde

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Par Satyanarayana Das Babaji

Avec l’évolution de la civilisation et les progrès de la technologie, la vie est devenue plus imprévisible et sujette au stress. La crise économique actuelle est l’une des principales causes d’inquiétude pour les populations, même dans les pays les plus avancés. L’Organisation mondiale de la santé prédit que le stress sera le tueur numéro un dans le monde d’ici 2020 [NDT : l’article original fut rédigé en 2011]. Cette prédiction elle-même est une raison suffisante pour être angoissé.

Il est donc grand temps que nous nous tournions vers l’ancienne sagesse indienne pour apprendre à nous libérer du stress et à mener une vie heureuse. Mais avant de parler d’une solution pour vaincre le stress, analysons-le à son niveau fondamental.

L’esprit est la source des désirs et des émotions. Il semble qu’il ne puisse pas survivre sans eux. Les désirs apparaissent sans cesse dans l’esprit, comme les vagues dans un océan. Même en rêvant, nous avons des désirs. Lorsqu’un désir est réalisé, nous ressentons un sentiment de satisfaction, mais temporaire. Bientôt, nous recommençons à rêver – cette fois pour un autre désir.

Le stress peut commencer lorsque l’on entrevoit un sentiment d’échec. Un sentiment de malaise se développe alors dans l’esprit et des sentiments de terreur et d’appréhension face à l’avenir, avec ou sans cause spécifique, perturbent notre esprit. Il devient stressé, car il perçoit des obstacles importants dans la réalisation de ses objectifs. Bien que le stress trouve son origine dans l’esprit, il étend son influence sur tout le corps. Des études cliniques ont montré que le stress est à l’origine de beaucoup de maladies, plus qu’on ne le pensait auparavant. 

Lorsqu’une personne perçoit un danger, une réaction en chaîne de signaux dans le corps libère des hormones, telles que l’épinéphrine (adrénaline), la noradrénaline et le cortisol des glandes surrénales. Cela permet à la personne de se battre ou de fuir. Par conséquent, cela augmente la fréquence cardiaque, la respiration et les taux de glucose dans le sang. Comme ces réponses consomment beaucoup d’énergie, le cortisol ordonne à d’autres processus physiques, notamment la digestion, la reproduction, la croissance physique et certains aspects du système immunitaire, de ralentir ou de s’arrêter.

Une fois la menace passée, le thermostat de stress du corps s’ajuste en conséquence, les niveaux de cortisol reviennent à la normale et le corps reprend ses fonctions habituelles. Le problème survient lorsque le stress n’est pas libéré ou que l’esprit perçoit toujours une menace, même quand elle n’est pas vraiment là. Cela provoque une exposition prolongée au cortisol, qui inhibe la croissance de nouveaux neurones et peut entraîner une croissance accrue de l’amygdale, la partie du cerveau qui contrôle la peur et d’autres réponses émotionnelles.

L’hippocampe, une zone qui aide à former de nouveaux souvenirs, est également touché. Les gens sont plus susceptibles d’oublier même des choses familières, comme le nom d’un parent, lorsqu’ils sont stressés. En outre, le stress entraîne la dépression, le trouble de stress post-traumatique (SSPT), les maladies cardiaques, les problèmes intestinaux, les maladies des gencives, la dysfonction érectile, le diabète de l’adulte, les problèmes de croissance et même le cancer.

Tout ce qui précède nous donne une bonne raison d’arrêter le stress à sa racine. L’ancien fondement de connaissances de l’Inde sous la forme de Vedas, Upanishads, Vedangas, Puranas et la Bhagavad Gita traite des problèmes humains fondamentaux et a des solutions à presque tous les problèmes possibles auxquels nous sommes confrontés en cette ère moderne. Grâce à ces sources, nous pouvons trouver une réponse empirique au stress.

Le Seigneur Shri Krishna nous donne une formule en or pour lutter contre le stress. Il dit : « tasmād aparihārye ’rthe na tvaṁ śocitum arhasi» – « Ne t’inquiète pas des choses qui sont inévitables » (Gita 2.27). La plupart du temps, le stress n’est que le résultat de notre propre stupidité et, par conséquent, la solution se trouve également dans l’utilisation appropriée de notre faculté de discernement.

Nous commençons souvent à nous inquiéter lorsque nous prévoyons des résultats négatifs tels que l’échec à un examen final ou le fait de ne pas obtenir les notes souhaitées. Mais une telle inquiétude est futile – elle ne sert à rien. Au contraire, cela nous nuit et peut conduire à une prophétie auto-réalisatrice.

Nous devrions plutôt nous arrêter un instant et nous demander : « Est-ce que l’inquiétude va vraiment m’aider à atteindre mon objectif ou à transcender les obstacles imaginaires ou réels ? » La plupart du temps, la réponse est un « non » catégorique. Alors, pourquoi s’inquiéter et être dans un état de stress ? Le conseil de Shri Krishna est de rester équilibré face aux adversités que chacun est appelé à vivre.

L’histoire d’un homme prospère mais très triste

Aujourd’hui, la survie semble être la plus grande préoccupation et cela dépend de la stabilité économique de chacun. C’est comme si tout le monde devait participer à une « course de rats ». Permettez-moi de l’illustrer avec une histoire.

« Il était une fois un homme qui avait réussi et avait amassé des richesses et acquis une grande renommée après une longue vie dure et difficile. Il passa la majeure partie de sa vie professionnelle à poursuivre sa carrière et à gravir les échelons professionnels. En vieillissant, il réalisa à sa plus grande tristesse que son soi-disant succès était vide. De plus, il était obèse, avait une maladie cardiaque et était constamment fatigué, il était séparé de son épouse, séparé de ses enfants et avait négligé ses parents. Il était frustré, déprimé et constamment stressé. Son succès lui avait coûté sa santé, ses relations familiales et sa tranquillité d’esprit, c’était un homme très triste. Enfin, il se demanda s’il avait été sage de rechercher la richesse comme il l’avait fait. Cela valait-il vraiment la peine ? »

La morale est la suivante : en aspirant aveuglément aux richesses du monde et en amassant une énorme fortune, on peut se sentir victorieux dans la course des rats, mais devenir un perdant sur tous les autres fronts. Et même si l’on gagne, l’on ne sera, en fin de compte, qu’un simple rat !

Une vie équilibrée

Il n’est pas nécessairement mauvais de lutter pour une vie économique stable, mais nous devons mener une vie équilibrée : nous devons maintenir l’équilibre entre courir après la richesse matérielle et rechercher des buts spirituels.

Nous ne devons pas consacrer tout notre temps à amasser de la richesse, nous devons également prendre soin de notre santé, de nos relations familiales et de notre paix mentale. Après tout, nous voulons de l’argent pour pouvoir vivre une vie heureuse, saine et paisible. Gagner de l’argent ne devrait pas détruire ces objectifs. Car, au final, c’est la vie qui n’a pas de prix et prendre cela à la légère n’est pas sage.

Aux États-Unis, l’indemnisation pour une blessure au genou peut atteindre 200 000 $. Alors imaginez quelle est la valeur, par exemple, d’un cerveau endommagé, d’un œil blessé, d’un mariage brisé ou d’une dépression mentale !

Nous devrions faire un bilan de tout cela, ainsi que de nos objectifs économiques, et voir s’ils sont équilibrés ou si nous sommes endettés.

Le Seigneur Krishna nous conseille de mener une vie modérée et selon Lui : « siddhy-asiddhyoḥ samo bhūtvā samatvaṁ yoga ucyate » – « Le yoga n’est rien d’autre qu’une vie équilibrée face à tous les succès et adversités » (Gita 2.48). Ses conseils sont aussi pertinents aujourd’hui qu’ils l’étaient lorsqu’il les a donnés il y a 5 200 ans. Nous devons apprendre à gérer le stress. Nous ne pouvons pas le guérir en prenant une pilule. L’un des moyens les plus simples de soulager le stress est la méditation. C’est un fait cliniquement prouvé.

Déraciner le stress

Pour méditer, vous n’avez pas besoin de visiter les montagnes – cela peut être fait même entre vos tâches quotidiennes. Même de simples activités méditatives, telles que la fermeture des yeux, la prise de respirations profondes et l’observation de la respiration qui entre et sort par les narines, peuvent faire des merveilles et vous soulager. Vous pouvez le pratiquer tous les jours ou chaque fois que vous en avez besoin. L’un des meilleurs moyens d’apprendre les techniques simples est de connaître le régime de style de vie ayurvédique. Le Dr Partap Chauhan a proposé le « Jivananda », qui est un excellent programme pour les travailleurs. Vous pouvez en savoir plus ici et commencer à le pratiquer en suivant ce lien

Un autre moyen important est de nous engager dans certaines activités spirituelles ou de faire du seva (service désintéressé). Faire du bien aux autres et ne rien vouloir en retour donne un sentiment de joie et de soulagement mental qui peut être mieux vécu que décrit. Essayez-les et évitez le stress pour toujours.

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  • Satyanarayana Dasa

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    If you don’t react then you don’t create new karma and the old karma will exhaust itself. It is not easy. You need practice for this because you are accustomed to react. But ultimately what matters is how peaceful you are, and if you can remain balanced within your own self. Just let the karma exhaust itself by not reacting or responding. People may think you are a loser because they will not understand you. But you are a winner because you feel happy inside.

    — Babaji Satyanarayana Dasa
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