Personne ne déchoit du Vaikuntha (Bhagavat Sandarbha, 51) – Partie 5

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Un dévot parfait ne commet jamais d’offense. Les offenses sont commises par ignorance, provenant de l’oubli du Seigneur. Une offense (aparadha) désigne un acte qui est la cause du mécontentement.

Suite du commentaire de Satyanarayana Das Babaji

Quatrième et cinquième conditions

Un dévot parfait ne commet jamais d’offense. Les offenses sont commises par ignorance, provenant de l’oubli du Seigneur. Une offense (aparadha) désigne un acte qui est la cause du mécontentement. Un dévot siddha n’oublie jamais le Seigneur et il ne désire jamais Lui déplaire. Ainsi ne commet-il jamais d’offenses, sciemment ou inconsciemment. Il est guidé par la puissance interne du Seigneur, tout comme un être conditionné se trouve toujours sous l’influence de l’énergie externe. L’énergie interne est toujours favorable au Seigneur.

Dans le Madhurya-kadambini, Shrila Vishvanatha Cakravarti Thakura a fait une analyse minutieuse des offenses tout en décrivant l’avancement d’un dévot du niveau de shraddha à celui de prema. Dans le troisième chapitre, il explique que lorsqu’un dévot a atteint le prema, il devient complètement exempt de tout type d’offenses et que lorsqu’il atteint les pieds de lotus du Seigneur, il n’y a même pas la moindre probabilité de commettre une offense.

Pour éclairer ceux qui pensent que Maharaja Chitraketu a commis une offense à l’égard du Seigneur Shiva après avoir atteint le darshana du Seigneur Shankarshana, Vishvanatha écrit que le roi n’a pas vraiment offensé le Seigneur Shiva. Il donne plus de détails à ce sujet dans son commentaire du chapitre dix-sept du sixième chant. L’effet d’une offense consiste en ceci que l’affection d’une personne pour le Seigneur diminue, mais nous voyons que même après que le roi Citraketu est né en tant que Vritrasura, il a conservé son amour pour le Seigneur.

Selon Shrila Rupa Gosvami (BRS 1.3.54), une offense commise à l’égard d’un dévot qui est cher au Seigneur peut entraîner la perte totale du bhava, ou la disposition de dévotion permanente de l’être, en un simple semblant (bhavabhasa), ou rétrogradé à un bhava inférieur, selon la gravité de l’offense. Mais rien de cela ne peut se produire une fois qu’un dévot a atteint le niveau de prema. La conclusion est qu’un dévot parfait qui a atteint le Seigneur est libre de toute offense. Pour plus de détails, les lecteurs peuvent également se référer à la section 7 du Priti Sandarbha.

Sixième et dernière condition

La dernière hypothèse est que le Seigneur Lui-même ferait partir un dévot du Vaikuntha. Cela est également impossible, sauf dans le cas où Il envoie délibérément un de Ses compagnons éternels dans le monde matériel pour qu’il L’assiste dans Ses divertissements. Le Seigneur a affirmé à Durvasa Muni :

« Ô brahmana, Je suis complètement sous le contrôle de Mes dévots, comme si Je n’avais aucune indépendance. Mon cœur a été entièrement captivé par Mes dévots vertueux, car Je suis leur seul bien-aimé ».

« Ô brahmana, Je n’éprouve aucun désir de Me délecter de Mon propre Être, ni de jouir de Mes opulences éternelles, séparément de Mes dévots vertueux, pour qui Je suis le but suprême de la vie ».

« Comment pourrais-Je abandonner ces sadhus qui ont renoncé pour Moi à leur foyer, à leur femme, à leurs enfants, aux membres de leur famille, à leurs richesses, à la vie et à tous les espoirs de bonheur dans ce monde ainsi que dans les autres ? »

« Je suis vaincu par les vertueux dont le cœur est lié à Moi et qui font preuve d’équanimité envers tous les êtres, tout comme une épouse vertueuse emporte sur l’amour de son pieux époux ».

« Mes dévots sont entièrement satisfaits de leur service envers Moi. Ils n’éprouvent même pas le moindre intérêt pour les quatre types de libération (salokya, sarupya, samipya et sarshti) qui sont automatiquement mis à leur disposition en tant que simple effet secondaire de leur service. Comment pourraient-ils aspirer à tout ce qui est détruit par le temps ? »

« Je suis le cœur des dévots et ils sont à Moi. Ils ne connaissent rien d’autre que Moi, et Moi, rien d’autre qu’eux ». (SB 9.4.63-68)

Ces versets décrivent avec lucidité l’intense affection qu’éprouve le Seigneur pour Ses dévots.  Ils ont été énoncés à propos d’Ambarisha Maharaja, qui se trouvait dans le monde matériel, alors imaginez combien plus ils doivent s’appliquer aux dévots qui sont suprêmement parfaits et qui ont été éternellement au service du Seigneur Suprême dans des corps transcendants, dans le domaine spirituel. Krishna a assuré Arjuna de la même manière :

« Ô fils de Kunti ! Un tel dévot devient très vite juste et atteint la paix éternelle. Par conséquent, déclare-le hardiment : Mon dévot ne périra jamais ». (BG 9.31)

Ce verset est prononcé en référence aux dévots du monde matériel qui se livrent accidentellement à une action abominable, suduracara. Même s’ils ne déchoient pas dans la conception matérielle de la vie, le mauvais augure n’existe pas pour les dévots du Seigneur (MB 13.149.131).

De ce fait, il a été démontré qu’aucune des conditions mentionnées ci-dessus pouvant hypothétiquement conduire à la chute d’un dévot du Vaikuntha n’existe, même en tant que probabilité, car c’est l’endroit qui est exempt de telles craintes. On peut toujours, cependant, soupçonner qu’il peut y avoir des non-dévots au Vaikuntha auxquels de tels arguments ne s’appliquent pas. De telles personnes pourraient déchoir en raison de l’une des six probabilités susmentionnées, n’est-ce pas ?

Nous répondons qu’il n’y a pas de non-dévots au Vaikuntha. Comme indiqué précédemment, la mukti signifie être libre d’éléments étrangers et être situé dans son propre svarupa. La nature de l’être vivant est spirituelle, il fait partie de Krishna. Cela signifie qu’il est un serviteur de l’Être qui est sa Source. Comme indiqué dans le Padma Purana : « L’être vivant est exclusivement serviteur du Seigneur Hari et de personne d’autre » (PP 6.226.37).

À suivre

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