L’importance de l’écoute du Shrimad Bhagavata

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La première étape de la bhakti est d’écouter sur Krishna. Il existe diverses écritures qui décrivent des histoires sur Krishna, parmi lesquelles, le Srimad Bhagavata Puranam est le suprême.

La première étape de la bhakti est d’entendre parler de Krishna. Il existe diverses écritures qui décrivent des histoires sur Krishna, parmi lesquelles, le Shrimad Bhagavata Puranam est le suprême. Par conséquent, l’écouter est une chose suprême. Shri Jiva Gosvami le déclare dans les deux brefs anucchedas du Bhakti Sandarbha.

L’anuccheda 260

La prééminence des paroles du Bhagavata Purana

Même parmi la gamme complète du bhagavat-katha qui est disponible pour être écouté, l’écoute du Shrimad Bhagavata est suprêmement prééminente. Cela est dû au fait qu’il se compose de mots extraordinairement puissants de la nature décrite ci-dessous (tadrisa-prabhavamaya-sabda) ainsi qu’au fait qu’il regorge de saveur esthétique suprême (parama-rasamaya).

La première de ces deux caractéristiques est indiquée dans le verset suivant du Shrimad Bhagavata :

dharmaḥ projjhita-kaitavo ‘tra paramo nirmatsarāṇāṁ satāṁ 
vedyaṁ vāstavam atra vastu śivadaṁ tāpa-trayonmūlanam 
śrīmad-bhāgavate mahāmuni-kṛte kiṁ vā parair īśvaraḥ 
sadyo hṛdy avarudhyate’tra kṛtibhiḥ śuśrūṣubhis tat-kṣaṇāt

« Dans ce Shrimad Bhagavata, révélé par le grand sage Vyasa, le chemin mystique suprême de ceux qui sont libres de l’envie et établis dans l’état d’être authentique est révélé, étant totalement dépourvu de toute tromperie. Ici, le [seul et unique] ontologiquement réel existant, lequel accorde la bonne augure et déracine les triples misères, est le sujet à connaître et à réaliser directement. Est-il vrai qu’en entendant d’autres écritures, le Suprême Omnipotent Ishvara peut être immédiatement capturé dans le cœur ? [Non en effet.] Pourtant, il est ainsi capturé en une seule fois par les vertueux qu’ils deviennent désireux d’entendre le Shrimad Bhagavata ». (SB 1.1.2)

Le mot « maha-munih », « le grand sage », se réfère ici à Shri Bhagavan, dont les pieds de lotus sont dignes d’être honorés par tous les êtres grandement réalisés (mahats). La question « kim va paraih », « Quel besoin y a-t-il d’autre littérature ? » ou « Est-il vrai qu’en entendant d’autres écritures, Ishvara peut être immédiatement capturé dans le cœur ? » démontre le statut naturel exalté (svabhavika-mahatmyam) des paroles du Shrimad Bhagavata.

L’anuccheda 261

Le Shrimad Bhagavata abonde de rasa

Le fait que le Shrimad Bhagavata regorge de rasa suprême, la deuxième caractéristique mentionnée dans l’anuccheda précédent, est exprimé dans le verset suivant :

sarva-vedānta-sāraṁ hi śrī-bhāgavatam iṣyate
tad-rasāmṛta-tṛptasya nānyatra syād ratiḥ kvacit

« Ce magnifique Bhagavata est en effet célébré comme l’essence de tous les Vedantas [c’est-à-dire les Upanisads]. Celui qui est enchanté par le nectar immortel de son goût esthétique (rasa) n’éprouvera d’attirance (rati) pour aucune autre écriture ». (SB 12.13.15)

Le rasa, ou la saveur esthétique, du Shrimad Bhagavata est le nectar immortel (amrita). Ce verset fait référence à celui qui est ravi par le nectar de ce rasa.

Commentaire de Satyanarayana Dasa

Dans le Tattva Sandarbha, Shri Jiva Gosvami a établi que le Bhagavata Purana est l’écriture la plus autorisée en matière d’auto-révélation de la Vérité Absolue complète, para-tattva. Mais ce n’est pas sa seule grandeur (mahatmyam). C’est aussi le moyen par excellence d’expérimenter la vérité directement. De plus, elle est glorieuse en vertu de son auteur divin, de son message essentiel et de la nature même de ses paroles. Cela signifie que même si un auditeur ou un lecteur ne comprend pas le sens des mots du Bhagavata, ils exercent toujours une puissante influence sur lui, comme un puissant médicament ingéré sans le savoir. De plus, les gloires du Bhagavata Purana sont dues à son orateur original, Shukadeva, qui est célébré comme le nitya-vishnujana-priya, « le bien-aimé des dévots de Bhagavan ».

Un exemple du pouvoir transformateur des paroles du Bhagavata est mis en évidence dans le cas de Shukadeva lui-même. Dès sa naissance, sa conscience était complètement absorbée dans la félicité du Brahman, sva-sukha-nibhrita-cetah (SB 12.12.68). Il quitta la maison immédiatement après sa naissance, sans aucune éducation (anupetam, SB 1.2.2). Pourtant, lorsqu’il entendit par inadvertance quelques versets décrivant les lilas enchanteurs de Krishna, son être essentiel fut irrésistiblement attiré par eux (ajita-rucira-lilakrista-sarah, SB 12.12.68). Lors de cette transformation interne, initiée simplement par l’écoute de quelques-unes des paroles du Bhagavata, il retourna vers son père Vyasa et étudia avec lui le Bhagavata Purana dans son intégralité (SB 2.1.8). Par conséquent, Shri Vyasa pose une question : « Quel besoin y a-t-il d’autres écritures (SB 1.1.2) ? » C’est une question rhétorique posée afin de souligner la grandeur du Shrimad Bhagavata. Selon Shridhara Svami, la question « kim va paraih » est liée d’un point de vu de la syntaxe aux mots « ishvarah sadyo hridy avarudhyate », qu’il interprète comme suit : « Est-il vrai qu’en entendant d’autres écritures (paraih shastraih) ou en appliquant d’autres méthodes préconisées dans ces écritures (tad-uktam-sadhanair va), Ishvara peut être immédiatement saisi dans le cœur ? » Il ajoute que le mot « va » employé dans la question implique « une dérision » ou « une insinuation critique » (kataksa), ce qui signifie que tel n’est certainement pas le cas.

Quiconque a développé un goût pour le Shrimad Bhagavata n’apprécierait aucune autre écriture car rien d’autre ne s’y compare. Une personne qui a dégusté un délicieux repas fraîchement préparé ne sera pas intéressée par de la nourriture rassie et avariée. Par conséquent, Vyasa exhorte tous les rasikas à boire le rasa du Bhagavata jusqu’à la libération et au-delà (pibata bhagavatam rasam alayam, SB 1.1.3).

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    Satyanarayana Dasa
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    We tend to blame others for our problems. But if we analyze, we find that we are the cause of our own problems. We think that everyone else is the cause of my problem but me. It is very comfortable for my ego to think that others create my problem. Not me. It is very painful to think that I am the cause of my own problem. Our intellect becomes blind to our own mistakes because of pride. Pride doesn’t allow us to see our own defects. It magnifies others defects and covers our own faults.

    — Babaji Satyanarayana Dasa
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