Habitudes alimentaires, propreté, solitude

Je suis curieux de connaître les habitudes alimentaires prescrites par l’Ayurveda. Pourquoi tant de sādhus et de pratiquants avancés de bhajana ne prennent-ils qu’un seul repas par jour ?

Question. Je suis curieux de connaître les habitudes alimentaires prescrites par l’Ayurveda. Pourquoi tant de sādhus et de pratiquants avancés de bhajana ne prennent-ils qu’un seul repas par jour ? Est-ce bénéfique pour la santé et pour la pratique du bhajana ? Je sais que Śrī Haridāsa Śāstrī Mahārāja, et peut-être vous aussi, ne consommait le prasāda qu’une fois par jour.

Quels sont les bienfaits d’un tel régime ? Quel est le moment le plus propice de la journée pour prendre ce repas ? En Occident, le jeûne intermittent suscite un intérêt croissant pour ses vertus supposées sur la santé. Cette pratique est-elle conforme aux enseignements du śāstra ?

Réponse. Le meilleur conseil en la matière est donné par Kṛṣṇa dans la Bhagavad Gītā (6.16–17). De nombreux sādhus avancés ne prennent qu’un repas par jour, non par ascèse volontaire (sādhana), mais simplement parce que leur corps ne requiert pas davantage. De ce fait, il convient de manger en fonction des besoins réels du corps. L’excès comme l’insuffisance sont tous deux nuisibles. Il n’est nullement nécessaire d’imiter autrui en ce domaine : écoutez les besoins propres de votre corps.

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Propreté

Question. Quelles sont les normes élémentaires de propreté, adaptées à l’époque contemporaine, que doit observer une personne souhaitant s’engager sur la voie de la bhakti ?

Réponse. La propreté corporelle comprend notamment le fait de se laver quotidiennement, de suivre un régime végétarien, de ne pas porter de vêtements souillés, et de se purifier convenablement après être allé aux toilettes. La propreté mentale, quant à elle, implique l’abstinence de substances intoxicantes ainsi que le rejet des pensées centrées sur la jouissance des sens. Notre Guide de Sādhana peut vous offrir des recommandations plus précises à ce sujet.

 

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Sentiment de solitude

Question. Pourquoi ressent-on la solitude ? Que convient-il de faire en de telles circonstances ?

Réponse. En réalité, nous sommes seuls. Réfléchissez-y : nous venons au monde seuls, et nous le quittons seuls. Nul ne peut prétendre le contraire. Même si plusieurs personnes meurent ensemble lors d’un accident, chacune d’elles meurt seule.

Il existe une maxime selon laquelle ce qui n’existe ni au commencement ni à la fin n’existe pas non plus au milieu (ādāv ante ca yan nāsti vartamāne’pi tat tathā). Cela signifie que nous sommes également seuls dans l’intervalle, c’est-à-dire entre la naissance et la mort. Par illusion, nous croyons être en compagnie des autres. Ce sentiment d’unité, Śrī Kṛṣṇa le qualifie de vyapadeśa-mātram, « pure convention ». Il déclare dans le Śrīmad Bhāgavata (11.28.21) : na yat purastād uta yan na paścān madhye ca tan na vyapadeśa-mātram — « ce qui n’était ni avant, ni après, n’est au milieu qu’une désignation verbale ». Autrement dit, nous ne sommes pas véritablement ensemble, bien que nous en ayons l’impression. Cette vérité se manifeste, par exemple, dans le sommeil : nous dormons seuls, même si quelqu’un repose à nos côtés.

Il se peut que cette réalité vous apparaisse par moments, vous faisant ressentir une profonde solitude. C’est alors l’occasion de méditer sur la vérité essentielle : Dieu seul ne nous quitte jamais. Il était avec nous à la naissance, Il est avec nous aujourd’hui, et Il sera présent à l’heure de notre mort.

La modernité propose deux échappatoires éphémères à ce sentiment de solitude :

  1. L’engourdissement de la conscience par l’usage de drogues, d’alcool, etc.

  2. Le divertissement constant : fêtes, cinéma, consommation d’images et de sons.

Les êtres humains redoutent d’être confrontés à eux-mêmes. Ils s’ennuient, s’angoissent dès qu’ils sont laissés seuls, sans activité. Cela provient d’un manque de formation intérieure : ils ne savent pas être seuls. Ils ont pris l’habitude de se fuir par l’occupation incessante.

La solution véritablement spirituelle consiste à apprendre à être avec Dieu. Il est déjà là, présent en nous.

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    — Babaji Satyanarayana Dasa
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