Atha Sadhu-sanga – Partie 3

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Je visitai Vrindavan pour la première fois pendant le mois de Kartika. Aimant acheter des livres, j’allai à Loï Bazar et y trouvai les Sandarbhas édités par Guru Maharaja. À l’intérieur de ces livres, je trouvai son adresse et eus immédiatement le désir de lui rendre visite.

Par Satyanarayana Das Babaji

Maharaja au goshala

Je visitai Vrindavan pour la première fois pendant le mois de Kartika. Aimant acheter des livres, j’allai à Loï Bazar et y trouvai les Sandarbhas édités par Guru Maharaja. À l’intérieur de ces livres, je trouvai son adresse et eus immédiatement le désir de lui rendre visite. J’y allai tout seul le soir même. Quand j’allai pour la première fois à l’ashram de Guru Maharajaji en 1983, cela avait l’air très différent de ce que vous y voyez maintenant. La grande porte d’entrée principale n’était pas encore construite, il y avait des jardins des deux côtés. Quand j’entrai dans la salle du temple, Maharajaji enseignait à un sannyasi en bengali. Plus tard, j’appris que le sannyasi venait de l’ISKCON et qu’il s’appelait Venkata Swami. Je ne compris presque rien à la conférence car je ne parlais pas bengali. Une fois le cours terminé, je posai une question à Maharajaji au sujet du madhurya rasa. Il donna une longue réponse dans un hindi très sanskritisé. La réponse fut très lucide et sans précédent, je n’avais jamais rien entendu de tel auparavant. Cela me captiva complètement et laissa une profonde impression dans mon cœur. Je partis, mais je désirais intensément revenir un jour pour étudier avec lui.

À partir de là, j’y méditais sans cesse. Cependant, j’étais le co-président d’ISKCON Tirupati et nous avions entrepris le projet de construire un immense temple avec une maison d’hôtes. Je me sentais très responsable face à mon service. J’avais l’habitude de penser qu’une fois ce projet terminé, peut-être dans dix ans, je démissionnerais de toutes mes responsabilités et viendrais vivre à Vrindavan. Pendant ce temps, je visitais Vrindavan chaque Kartika et j’allais chez Maharajaji pour avoir son darshana et acheter tous les derniers livres qu’il avait imprimés. À cette époque, sa maison d’édition battait son plein et il avait peut-être deux ou trois vaches. Chaque fois que je le rencontrais, mon désir d’étudier les Sandarbhas devenait plus intense.

Mauni Baba

Les desseins de Shri Krishna sont très mystérieuses. Des problèmes très graves arrivèrent au centre de Tirupati et il me devint impossible d’assurer mes fonctions. Au printemps 1987, je quittais Tirupati pour aller à Vrindavan. Je commençai à enseigner le sanskrit au Bhaktivedanta Swami International Gurukula et je continuais d’apprendre le sanskrit moi-même.

Après m’être installé, j’allai un soir rendre visite à Maharajaji et lui demandai de m’enseigner. Il n’était possible de lui rendre visite que le soir car il gardait le silence jusqu’à 16 heures. Avant de construire le temple actuel, il vivait à l’arrière où il y a actuellement un jardin. Il y a quelques petites pièces du côté nord du bâtiment où Maharajaji vivait avec son gurudeva. Après le départ de son gurudeva, il continua à y vivre pendant quelques années et acheta plus tard le terrain adjacent où se trouvent le temple et le goshala actuels. Les façades de ces pièces furent démolies lorsque nous plantâmes des arbres et fîmes quelques travaux de rénovation. Tout en vivant dans les anciens locaux, il gardait le silence jusqu’au coucher du soleil. Il y avait un panneau à l’extérieur de son ancienne chambre qui disait en hindi : « Visites seulement après le coucher du soleil ». Les gens des alentours appelaient Maharajaji « Mauni Baba », « le baba silencieux ».

Lorsque j’arrivai à son ashrama, je rencontrai Hare Krishna Baba à l’extérieur du temple. Je lui posai des questions sur les études de Maharajaji. Baba me dit que Maharajaji n’enseignait plus à cause de la mauvaise conduite des étudiants. Cela fut un choc pour moi et mon rêve se pulvérisa. Je demandai à Baba si je pouvais avoir le darshana de Maharajaji. Il  répondit qu’habituellement Maharajaji venait s’asseoir dans la salle du temple après 17 heures pour recevoir les visiteurs, mais ce jour-là, il avait un autre engagement. Je partis le cœur brisé. J’attendais des années pour pouvoir étudier avec Maharajaji et là, ce rêve prit fin. Je sollicitai tous les érudits bien connus de la Gaudiya Vaishnava sampradaya à Vrindavan pour voir si quelqu’un pouvait m’enseigner les Sandarbhas de Jiva Gosvami. À mon grand désarroi, ils exprimaient tous leur incapacité à enseigner les Sandarbhas et ils me dirent tous que seul Maharajaji était capable de le faire. Je continuais mes études de sanskrit et espérais que, une fois compétent, je pourrais essayer d’étudier les Sandarbhas par moi-même.

Le moment le plus joyeux

Quelques mois passèrent et à nouveau quelque chose de mystérieux se produisit. Un jour, je parlais avec le chef pujari du temple de Krishna Balaram, Purna Chanda Dasa, de mon ardent désir d’étudier les Sandarbhas. À ma grande surprise, il me dit qu’il connaissait personnellement Maharajaji et me promit de m’emmener le rencontrer. Je pris cela comme une bénédiction spéciale de Shri Shri Radha Shyama-sundara. 

Un soir, j’accompagnai Purna Chanda à l’ashrama de Maharajaji. Lorsque nous arrivâmes, Maharaja était assis sur le toit et supervisait la construction de la première partie du goshala où il n’y avait que quatre vaches et un taureau. Il descendit sur une échelle de bambou et s’adossa contre un grand arbre papadi, qui existe toujours. Nous lui rendîmes hommage et Purna Chanda me lui présenta. Alors, je lui demandai de m’enseigner les Sandarbhas. Il me regarda et resta silencieux pendant un certain temps. Puis il me posa la question : « Pourquoi n’étudies-tu pas d’abord le Harinamamrita Vyakarana (le livre sur la grammaire sanskrite de Jiva Gosvami) ? » À cette époque, j’étudiais le système de grammaire sanskrite de Panini avec un  sadhu Vaishnava à l’Ashram d’Akhandananda Svami. Je répondis qu’il serait difficile d’étudier deux grammaires simultanément et que j’étudierais sûrement le Harinamamrita Vyakarana après avoir terminé le système de Panini. Maharaja se tut à nouveau et dit ensuite : « Oui, je vais t’enseigner ». Ce fut le moment le plus joyeux de ma vie.

Une vie selon les shastras

Le premier jour de ma classe, je pris une guirlande et des offrandes pour l’adorer. Dès que j’offris la guirlande, il la retira immédiatement. Cela me frappa beaucoup. Dans l’ISKCON, je voyais toujours des gurus avec des guirlandes. De son comportement, j’appris ce que l’on entendait par humilité. Bien que Maharaja fût hautement érudit (il fut le seul à pouvoir enseigner les Shat Sandarbhas), il était très simple. Il ne s’asseyait pas sur un haut siège, mais était assis par terre avec un petit bureau en bois devant lui. Il n’avait pas l’air d’un grand érudit ou d’un acharya. Il menait sa vie selon les principes des shastras (écritures saintes) et était, de ce fait, à juste titre connu sous le nom de shastri.

Je suis très chanceux d’avoir étudié toute la littérature majeure des Gosvamis avec lui. Maintenant, lorsque je regarde en arrière, je suis étonné de voir comment Maharajaji a trouvé le temps de m’apprendre autant. Il m’enseigna d’abord les Shat Sandarbhas de Jiva Gosvami : les Tattva, Bhagavat, Paramatma, Krishna, Bhakti et Priti Sandarbhas. Après cela, il m’appris le Sarva-samvadini et le Harinamamrita-vyakaranam de Jiva Gosvami, le Laghu Bhagavatamritam, le Bhakti-rasamrita-sindhu et l’Ujjavala Nilamani de Rupa Gosvami, le Brihad Bhagavatamritam et le Haribhaktivilasa de Sanatana Gosvami, le Siddhanata Darpana et le Govinda Bhasya de Baladeva Vidyabhushana, le Madhurya Kadimbini de Vishvanatha Cakravarti et le Caitanya Caritamrita de Krsnadasa Kaviraja Gosvami. Non seulement il m’enseigna ces livres, mais aussi leurs commentaires (sauf, bien sûr, le Govinda Bhasya et le Sarva-samvadini, qui sont des commentaires en eux-mêmes). De plus, il m’enseigna la Bhagavad Gita avec les commentaires de Shri Visvanatha Cakravarti et Sri Baladeva Vidyabhusana, et le Shrimad Bhagavatam avec les commentaires de Shridhara Svami, Shri Jiva Gosvami et Shri Vishvanatha Cakravarti.

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  • Satyanarayana Dasa

    Satyanarayana Dasa
  • Daily Bhakti Byte

    Does this theory have any proof that there is no God? Just because you haven’t seen God doesn’t mean that he does not exist. I haven’t seen the North Pole, but it exists. And, whatever exists around you has been created by somebody. Nothing exists without a creator. This world came into existence and thus must have a creator. Nothing material happens just by itself, without a cause.

    — Babaji Satyanarayana Dasa
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