Nama-aparadhas : les offenses quatre à six

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La troisième offense, à savoir manquer de respect à son guru, n’a pas été élaborée par Shri Jiva Gosvami car elle est considérée comme un cas particulier de la première offense, c’est-à-dire manquer de respect ou critiquer les véritables dévots (le sats).

La troisième offense, à savoir manquer de respect à son propre guru, n’a pas été élaborée par Shri Jiva Gosvami car elle est considérée comme un cas particulier de la première offense, c’est-à-dire manquer de respect ou critiquer les véritables dévots (le sats).

La vie spirituelle est fondée sur la connaissance donnée par les shastras. Cette connaissance commence par la confiance, la shraddha. Si nous avons confiance dans les shastras, alors nous agissons selon les injonctions shastriques. Nous devons éviter tout ce qui va à l’encontre des shastras. Les trois offenses suivantes sont liées aux shastras. Leur explication, telle que présentée par Shri Jiva Gosvami, est donnée ci-dessous.

L’anuccheda 265.6

4) La quatrième offense, shruti-shastra-nindanam, ou « critiquer les écritures védiques », fait référence aux hérétiques (pashandis), tels que ceux qui vénèrent Dattatreya et Rishabhadeva selon les voies qui contredisent la conclusion des Védas.

5) La cinquième offense, artha-vadah, signifie considérer les gloires du nom comme un simple éloge (stuti-matra).

6) La sixième offense, hari-namni kalpanam, ou « attribuer sa propre signification imaginaire au nom », signifie interpréter le nom d’une manière alternative [c’est-à-dire qui contredit les conclusions des shastras] afin de minimiser sa gloire. Le défaut du kalpanam consistant à inventer des significations non autorisées ou contradictoires est exprimée dans  le « Vyasa-Gita » du Kurma Purana :

« L’hostilité envers son guru est des millions et des millions de fois pire que l’hostilité envers une déité. Contredire les conclusions autorisées des écritures (jnana-apavada) est de l’athéisme (nastikyam), et faire ainsi est des millions de fois pire que l’hostilité envers son guru ». (PK 2.16.18)

Il est à noter, cependant, que même après qu’Ajamila eut entendu la gloire du nom des compagnons de Bhagavan Vishnu, il prononça ces mots : « Un pécheur tel que moi déchoira sûrement dans un enfer épouvantable » (SB 6.2.29). [Pourtant, cette affirmation n’est en aucun cas une expression de doute sur la capacité du nom de le délivrer]. Au contraire, elle est prononcée exclusivement sur le fondement d’une signification aiguë de sa propre indécence. Quelques versets plus tard, il affirme sa compréhension de la gloire du nom en ces mots :

« Bien que je sois très malheureux [c’est-à-dire bien que dans cette vie je sois un grand pécheur (yadyapy aham asmin janmani durbhagaḥ pāpīyān)], il faut en déduire que j’ai dû accomplir un acte de bon augure dans une vie passée grâce auquel j’ai été béni avec la vision de ces dévots exaltés. En les voyant, mon cœur s’est rempli de joie. S’il n’en était pas ainsi, alors il n’aurait pas été possible pour ma langue de prononcer le saint nom de Bhagavan Vishnu en mourant dans cet état d’impuissance, car je suis un homme très impur et le mari d’une prostituée ». (SB 6.2.32–33)

Commentaire de Satyanarayana Dasa

La troisième offense est de manquer de respect à son propre guru. Cela peut être compris comme un cas particulier de la première offense : manquer de respect aux sadhus en général. Pour cette raison, Shri Jiva Gosvami ne prend pas la peine d’élaborer la troisième offense. Il est à noter, cependant, qu’en parlant des sadhus, le manque de respect ou la critique de son propre guru est une offense particulièrement grave. Le guru est le fondement même de la vie spirituelle. À cet égard, Shri Krishna enseigne à Uddhava : « L’on devrait savoir que le précepteur (acarya) est Moi-même. L’on ne devrait jamais le mépriser ou l’envier, le considérant comme un simple mortel, car le guru est l’incarnation de tous les devas » (SB 11.17.27).

La quatrième offense est de critiquer les écritures. Les écritures nous donnent une connaissance authentique de notre véritable nature et celle de Bhagavan. Elles nous renseignent sur les moyens pratiques de réaliser cette connaissance. Elles sont la manifestation sonore de Bhagavan, shabda-brahma (SB 6.16.51). En devenant bien versé dans les écritures, l’on atteint le Suprême. Uddhava se réfère au Véda comme à l’œil le plus excellent des pitris, des devas et des êtres humains par lequel ils peuvent connaître aussi bien les moyens (sadhana) que le but ultime à atteindre (sadhya) pour parvenir à la perfection de la vie (SB 11.20.4). Selon le verset cité dans le Kurma Purana, la critique des shastras est encore plus grave que la critique de son propre guru. Cela est dû au fait que le guru tire sa propre autorité de l’autorité des shastras, et ce sont les shastras qui définissent les caractéristiques d’un véritable guru.

La cinquième offense est de ne pas avoir confiance dans les descriptions des gloires du nom et de les considérer comme de simples louanges (arthavada). Il y a certaines déclarations dans les Védas dont le but est simplement d’encourager les gens désintéressés à se mettre à la pratique religieuse. Elles promettent des fruits matériels uniquement pour inciter les gens à adopter les injonctions des shastras : « rocanartha phala-shrutih » (SB 11.3.46). Le véritable objectif de telles descriptions n’est pas contenu dans leur sens premier ou littéral. De telles déclarations sont appelées « arthavadas ». Cette stratégie de séduction par l’éloge (arthavada), cependant, n’est pas applicable aux descriptions des fruits liés au chant du saint nom. Le nom est tout-puissant et peut tout accorder jusqu’à la libération et même au-delà. À cet égard, l’on peut se référer à l’histoire de Gopala Capala, décrite dans le Caitanya Caritamrita (« Antya-lila », chapitre 3).

La sixième offense est de donner des interprétations imaginaires aux gloires du nom, et ainsi de les minimiser. Cela montre un manque de foi dans le nom. Il existe de nombreuses déclarations affirmant qu’en prononçant le nom ne serait-ce qu’une seule fois, l’on devient libre de tous les péchés. Cela est illustré dans l’histoire d’Ajamila. Une personne qui agit ainsi n’est plus candidate aux sanctions de Yama (SB 6.3.26). De ce fait, pour un dévot, penser qu’il ira en enfer pour ses mauvais actes trahit un manque de confiance dans le nom. Shri Jiva Gosvami écrit que la déclaration d’Ajamila selon laquelle il déchoirait sûrement dans un enfer épouvantable était faite par humilité et non par manque de confiance dans le pouvoir du nom. À ce titre, cette parole n’a pas été considérée comme une offense.

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