Nama-aparadhas : la huitième offense

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Le nom ne doit pas être assimilé à des œuvres pieuses

Bhakti et karma sont deux chemins distincts. Les qualifications requises pour les deux sont également différentes. Il est important de connaître cette distinction. Il ne faut pas utiliser le chant ou le kirtana du saint nom à la place d’un rituel dharmique védique. Un tel acte est considéré comme une offense. Ce sujet est analysé par Shri Jiva Gosvami dans la sous-section suivante du Bhakti Sandarbha.

L’anuccheda 265.8

La huitième offense consiste à associer le saint nom aux œuvres pieuses (shubha-kriya) recommandées dans les écritures. Le simple fait de penser que les devoirs prescrits, les vœux, etc., sont égaux au nom est un affront au nom (pramada, c’est-à-dire aparadha). Par conséquent, par le principe de « l’application étendue » (atidesha), ce sont également les gloires du nom seul qui sont proclamées dans le verset ci-dessous :

« Chaque fois que les syllabes des Védas sont prononcées par les deux-fois-nés, ce sont en réalité les noms de Bhagavan Hari qui sont chantés dans chacune des récitations. Il n’y a aucun doute là-dessus ».

Ainsi a-t-il été dit plus tôt en citant le Skanda Purana :

« Ô meilleur de la dynastie de Bhrigu, le saint nom de Krishna est le plus doux de ce qui est doux et le plus propice de tout ce qui est propice. C’est le fruit transcendant de l’arbre à souhaits de l’ensemble des Védas et il est de la nature de la conscience pure (cit-svarupam). Si le saint nom de Krishna est prononcé ne serait-ce qu’une seule fois, avec foi ou par inadvertance, il délivrera celui qui l’a prononcé de l’océan de l’existence matérielle ».

Et dans le Vishnu-dharma :

« Celui qui a prononcé les deux syllabes “Ha-ri” a déjà terminé son étude du Rig Véda, du Yajur Véda, du Sama Véda et de l’Atharva Véda ».

Dans le Skanda Purana, Parvati a également dit :

« Mon cher garçon, n’étudie pas le Rig Véda, le Yajur Véda et le Sama Véda. Tu devrais toujours chanter “Govinda”, le nom de Bhagavan Hari, qui seul mérite d’être chanté ».

Et dans le “Ramashtottara-shata-nama-stotra” du Padma Purana, il est dit :

« Chacun des noms de Bhagavan Vishnu est supérieur à tous les Védas ». (PP 6.254.27)

Commentaire de Satyanarayana Dasa

Utiliser le nom pour des rituels religieux est une offense. Elle ressemble à l’offense précédente, étant un cas moins grave d’utilisation abusive du nom à des desseins inavoués. Celui qui accomplit le sacrifice a foi dans le pouvoir du nom mais l’utilise pour accomplir des actes religieux conventionnels, qui ne sont pas du tout l’objectif du chant du nom. Alternativement, il peut s’en tenir à l’idée que le chant du nom équivaut à d’autres actes de piété ordinaires. Lorsqu’il est dit dans le Vishnu-dharma qu’en prononçant le nom de Hari les Védas sont ainsi récités, l’intention est d’illustrer la gloire du nom. Cet énoncé n’implique pas que lorsqu’il est nécessaire de chanter des suktas védiques dans un yajna, il faut chanter « Hari », ce qui réduirait le nom à un simple instrument du rituel. De même, l’intention de l’instruction de Parvati citée dans le Skanda Purana n’est pas d’interdire l’étude des Védas mais de prescrire le chant du nom de Govinda.

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