Parmi toutes les formes de vie, naître en tant qu’être humain est très rare et important.
Parmi toutes les formes de vie, naître en tant qu’être humain est très rare et important. Dans le « Shanti-parva » du Mahabharata (chapitre 180), le grand dévot Bhishma, l’un des douze Mahajanas, raconte au roi Yudhishthira une histoire pour montrer ô combien une telle naissance est importante.
Il raconte, qu’il y a bien longtemps, vivait un brahmana très austère au nom de Kashyapa. Il était très religieux et de nature introvertie. Un jour, alors qu’il marchait, un vaishya à l’allure fière apparut dans la direction opposée, assis sur son char. Enorgueilli par sa richesse, ce vaishya dénigra le brahmana et le poussa hors du chemin volontairement en le heurtant avec son char. Le brahmana était blessé, non seulement physiquement, mais aussi émotionnellement. Il se sentit très humilié et se mit à penser que, comme il était pauvre, sa vie était gâchée. Il n’avait ni le calibre ni l’intérêt pour gagner de l’argent, cependant il se rendit compte que les gens n’accordaient aucun respect à un brahmana comme lui. Frustré, il décida de mettre fin à ses jours.
Lorsqu’Indra comprit l’intention du brahmana, il eut pitié de lui. Pour l’instruire, il apparut sous la forme d’un chacal.
Il commença à enseigner au brahmana déprimé en lui parlant ainsi :
« Ô brahmana, tous les êtres vivants aspirent à obtenir un corps humain, et parmi les êtres humains, le corps d’un brahmana est très louable. Tu n’es pas seulement un être humain, mais aussi un brahmana et par dessus tout, tu as étudié les Vedas. Ayant obtenu une opportunité si rare, il est hautement inconvenant de considérer cela sans valeur et planifier de mettre fin à ses jours. Je considère que naître sous la forme d’un être humain est une très grande chance que j’espère moi-même avoir un jour. Tout comme les êtres humains aspirent à la richesse, nous les animaux aspirons à être pourvus de mains. Nous ne considérons aucun autre gain supérieur à celui-ci. Ô Muni, lorsque nous nous promenons dans la forêt, maintes et maintes fois les épines des buissons meurtrissent nos corps. Nous souffrons énormément mais comme nous n’avons pas de mains, nous ne pouvons pas les retirer. De la même façon, les moustiques, les mouches, les puces et autres insectes piquent nos corps et nous n’avons d’autre choix que de le tolérer. N’ayant pas de mains, nous ne pouvons pas construire de maisons, comme le font les humains, pour nous protéger de la chaleur, du froid, de la pluie et de la grêle. Nous ne pouvons pas coudre de vêtements pour couvrir nos corps ni manger proprement. Lorsque nous paissons, l’herbe tranchante perce nos joues, nos gencives et nous souffrons atrocement. Les êtres humains peuvent domestiquer les animaux et les utiliser pour labourer la terre ou les atteler à une charrue. Ils peuvent en faire leur monture et ainsi se divertir, alors que nous n’avons pas une telle possibilité. Même lorsque nous souffrons ainsi, je ne mets pas fin à mes jours sachant bien que cela est un péché. Je sais qu’en agissant de la sorte, je me destine à renaître chez une espèce encore bien plus basse.
Tu devrais te rendre compte à quel point tu es chanceux car tu as obtenu la forme la plus rare, celle d’un être humain. Tu te lamentes à cause de la pauvreté, mais tu dois savoir que la richesse seule ne peut donner le bonheur. Sous cette forme humaine, l’intelligence t’a été donnée en cadeau. Tu devrais l’utiliser non pas pour gagner de l’argent mais pour devenir un être réalisé. Si une personne n’œuvre pas pour progresser spirituellement, alors elle fait un mauvais usage de sa forme humaine et, ultimement, elle renaîtra sous une forme plus basse. Tu devrais également savoir que même parmi les êtres humains, certains ont un handicap. Certains sont aveugles, d’autres sont sourds ou estropiés. Mais toi, ô brahmana, tu jouis d’un corps sain et en parfait état. Le bonheur et la souffrance matériels s’expriment comme les résultats du karma passé de chaque individu. Tolère cela et engage-toi avec assiduité dans la dévotion à Dieu.
Dans ma vie passée, j’étais un être humain et j’étais fier de mon intelligence. J’avais l’habitude de me quereller avec les brahmanas et de critiquer les Vedas. Je n’avais pas de respect pour les écritures, je considérais que l’expérience empirique et la logique étaient sources suprêmes de la connaissance. J’étais athée et stupide, mais je pensais que j’étais un érudit et un homme sage. Le résultat d’un tel comportement est que je suis né sous la forme d’un chacal dans cette vie. Sous cette forme, je ne peux pas me mettre à étudier les écritures ou à faire des pratiques de dévotion. J’aspire vraiment à naître sous la forme d’un être humain, mais cela n’est pas sous mon contrôle ».
Lorsque Kashyapa Muni eut entendu les mots du chacal, il fut très surpris. Par la suite, avec l’œil de la sagesse, il comprit que le chacal était Indra. Il lui offrit ses respects et le remercia pour ce merveilleux conseil. Ainsi le brahmana abandonna-t-il l’idée de mettre fin à ses jours et alla-t-il dans la forêt méditer sur Dieu.
C’est une histoire très simple qui montre la supériorité du corps humain en mettant l’accent sur les mains, mais en tant qu’êtres humains nous avons bien plus encore de capacités comme la parole et la faculté de discriminer (buddhi). Nous ne devrions pas négliger ces facultés, mais nous devrions les utiliser au service du but ultime de la vie. Selon le Shrimad Bhagavata Purana, la dernière mais œuvre maîtresse de Shri Veda Vyasa, le but de la vie est de connaître l’Absolue Réalité, et de poursuivre le tattva-jijnāsa, et non pas simplement s’efforcer d’accumuler de la richesse au cours d’une vie.
If you want to change samskaras, you have to do the opposite of it repeatedly, regularly, consciously…right now your mind is wild and your chitta keeps on throwing up thoughts and desires and you act on it. You have to use your buddhi to be aware of every thought you are having and ask yourself, where is this thought, feeling, behavior taking me? …If your understanding is improper, then your actions will be improper.
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