Je suis la cause de mes problèmes

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Nous avons tendance à penser que seuls les pauvres souffrent et nous supposons à tort que ce n’est pas le cas des riches. Cependant, le fait est que toutes les personnes souffrent, riches et pauvres, même si nous souffrons tous de différentes manières.

Nous avons tendance à penser que seuls les pauvres souffrent et nous supposons à tort que ce n’est pas le cas des riches. Cependant, le fait est que toutes les personnes souffrent, riches et pauvres, même si nous souffrons tous de différentes manières.

Les pauvres ont tendance à souffrir à un niveau plus physique et tangible. Les riches semblent se sentir mieux à ce niveau-là, mais ils continuent à souffrir à l’intérieur, au niveau mental. Nous pouvons penser que c’est « moins grave », mais ce qui est intéressant, c’est que la souffrance elle-même est une expérience intrinsèquement mentale. Les difficultés physiques tangibles ne causent pas vraiment de souffrance à moins qu’elles ne perturbent notre esprit. Ainsi, la souffrance d’une personne aisée est, en fin de compte, tout aussi « réelle » que celle d’un pauvre. 

Supposons que vous demandiez à tous les riches du monde : « Êtes-vous vraiment heureux ? » Combien répondraient par un « oui » certain et honnête ? Et, si vous posiez la même question aux pauvres, le pourcentage de réponses positives serait-il significativement différent ? 

Shri Krishna décrit notre existence conditionnée appelée samsarika comme « une demeure de misère » (duhkhalayam, Gita 8.15). Comme les riches et les pauvres existent tous deux dans le samsara, il faut s’attendre à ce que les deux groupes connaissent la souffrance.

Qui blâmons-nous pour cela ? Presque tout le monde blâme quelqu’un d’autre : son conjoint ou son amant, son ex-conjoint ou son ex-amant, ses enfants ou ses parents, patron ou collègues, frères, sœurs ou amis, enseignants ou étudiants, et ainsi de suite. Les humains réprimandent souvent les uns les autres : « Pourquoi es-tu si égoïste? » « Pourquoi ne peux-tu pas me comprendre? » « Comment peux-tu être si ingrat ? » Il est très rare que l’ego de quelqu’un (ahankara) lui permette d’assumer la responsabilité de ses propres problèmes.

Le résultat immédiat du blâme d’autrui est le manque de responsabilité. Lorsque nous croyons que notre bonheur ou notre souffrance dépendent d’autrui, nous perdons notre propre contrôle sur eux. Comme nous ne pouvons pas vraiment contrôler ce que les autres font, disent et pensent – et c’est épuisant même d’essayer de le faire –, le résultat final du fait de mettre notre bonheur entre les mains d’autrui est que nous ne serons probablement jamais vraiment heureux et serons plutôt épuisés par une lutte constante. Ainsi l’ego se protège-t-il au détriment de notre propre bonheur.

Nous devrions plutôt essayer d’embrasser le bonheur aux dépens de notre ego. Cela commence par accepter le fait que nous sommes responsables de notre propre bonheur et de notre détresse. 

Les situations extérieures échappent à notre contrôle et sont influencées par autrui. Mais comme la souffrance est une expérience mentale, si nous prenons le contrôle de notre propre esprit et cessons de blâmer autrui pour nos problèmes, nous deviendrons insensibles à la souffrance, quelles que soient les circonstances extérieures.

Même notre situation extérieure changera si nous assumons la responsabilité de nos vies. La réalité extérieure est, en fin de compte, le résultat de nos actions antérieures. Ces actions proviennent de nos désirs, lesquels découlent de notre état d’esprit. Nous ne sommes pas vraiment conscients de cette relation de cause à effet. De ce fait, nous nous concentrons uniquement sur la situation extérieure comme seule source de nos problèmes : telle une mère blâmant son bébé pour les douleurs de l’accouchement, oubliant que c’était son propre désir et ses propres actions qui avaient tout déclenché. Si nous sommes plus conscients de la relation de cause à effet, nous saurons avec plus de confiance que changer notre état d’esprit nous permet de changer nos désirs, nos actions, voire notre situation extérieure. Mais jusqu’à ce que nous comprenions clairement que nous sommes la cause de notre propre bonheur et de notre souffrance, nous continuerons à blâmer et critiquer autrui en restant ainsi impuissants et coincés dans la chaîne du karma.

Comprendre que nous sommes responsables de nos actes est la première étape. Cela nous permet de faire des choix. Ensuite, nous avons besoin de sagesse, car la sagesse nous permet de faire des choix judicieux qui mènent au véritable bonheur. À ce sujet, Shri Krishna a donné un conseil très pratique et important à Arjuna : « La sagesse te permettra d’abandonner complètement les chaînes du karma » (Gita 2.39).

De nombreuses occasions se présentent à nous chaque jour pour observer comment nous blâmons ou critiquons autrui, alors que nous pourrions considérer notre propre esprit comme la cause de nos problèmes. Si nous sommes sincères, nous pouvons probablement voir à quel point nous essayons de manipuler les circonstances extérieures par des commérages, des calomnies, etc. Par conséquent, nous devrions nous efforcer de renoncer de plus en plus à de telles choses, en nous excusant auprès de ceux que nous avons essayé de contrôler. C’est très difficile au début car notre puissant ahankara se met en travers du chemin. Mais à la fin, c’est gratifiant.

Satyanarayana Das

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    Satyanarayana Dasa
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    These days many people hear (shravana) sastra but deliberate (manana) on material objects and meditate (nididhyasana) on wealth. The end result is suffering. This is not satsang.

    — Babaji Satyanarayana Dasa
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