Pour s’engager dans la pratique de la bhakti, un pratiquant a besoin des connaissances requises sur la pratique et le but à atteindre.
Pour s’engager dans la pratique de la bhakti, un pratiquant a besoin des connaissances requises sur la pratique et le but à atteindre. Voici les questions qui sont souvent posées à cet égard : « Est-ce que ce savoir doit être reçu d’un enseignant qualifié ? N’est-il pas possible de recevoir les connaissances par soi-même à l’aide de livres et de conférences disponibles sur Internet ? Pourquoi devrais-je m’emmêler dans une relation de maître et disciple avec un enseignant ? J’ai entendu de nombreuses histoires sur la façon dont les gurus exploitaient leurs disciples au nom du renoncement. Je ne veux pas être trompé. J’aime la bhakti, mais je ne veux pas faire partie d’un groupe ou d’une institution. J’aime ma liberté. Pourquoi Dieu se limiterait-il de manière à ne pouvoir être approché que par un guru ? Dieu est pour tout le monde et nous sommes tous égaux, alors ne pouvons-nous pas approcher Dieu directement ? » Shri Jiva Goswami répond à ces questions dans l’anuccheda 208 du Bhakti Sandarbha. Il cite une affirmation de Shri Krishna adressée à Uddhava. Ci-dessous, je donne la traduction et mon commentaire à ce sujet.
Traduction de l’anuccheda 208
Parmi eux (le shravana-guru, le shiksha-guru et le mantra-guru), c’est précisément au contact du shravana-guru que l’intuition immédiate des vérités scripturaires peut se manifester et non autrement, comme le dit Shri Krishna :
ācāryo’raṇir ādyaḥ syād antevāsy uttarāraṇiḥ
tat-sandhānaṁ pravacanaṁ vidyā sandhiḥ sukhāvahaḥ
« L’acharya est le morceau de bois inférieur utilisé pour allumer un feu (adya-arani), le disciple est le morceau de bois supérieur (uttara-arani), l’instruction est le morceau de bois du milieu utilisé comme tige de barattage (tat-sandhanam) et la connaissance est leur union qui confère la joie ». (SB 11.10.12)
Le mot adyah (lit., « le premier ») désigne le morceau de bois inférieur utilisé pour allumer un feu (adharah aranih). Le mot composé tat-sandhanam (lit., « leur point de contact ») signifie « la tige de barattage placée entre ces deux » (tayor madhyamaṁ manthana-kāṣṭham). Le mot pravacanam, « discours parlé », signifie « instruction orale » (upadesha). Le mot vidya, «connaissance», fait référence à la connaissance divulguée dans les écritures, qui se manifeste par l’union de ces trois, tout comme le feu est généré par le contact des morceaux de bois inférieur, supérieur et médian.
Une affirmation similaire se trouve dans les shrutis :
athādhi-vidyam, ācāryaḥ pūrva-rūpam antevāsy uttara-rūpam
vidyā sandhiḥ pravacanaṁ sandhānam iti adhi-vidyam
« Maintenant, en ce qui concerne la connaissance : l’acharya est la forme antérieure, le disciple – postérieure, la connaissance – leur jonction et l’instruction est le médium ». (La Taittiriya Upanishad 1.3.3)
Par conséquent, la shruti renferme les déclarations suivantes [concernant la nécessité de recevoir la connaissance d’un guru] :
tad-vijñānārtham sa gurum evābhigacchet
« Pour avoir la réalisation immédiate de la Réalité Suprême, il faut certainement s’adresser à un guru ». (La Mundaka Upanishad 1.2.12)
ācāryavān puruṣo veda
« Celui qui a accepté un acharya fait la connaissance de l’Absolu ». (La Chandogya Upanishad 6.14.2)
naiṣā tarkeṇa matir āpaneyā proktānyenaiva sujñānāya preṣṭha
« O très cher, cette sagesse relative à l’Absolu ne peut être obtenue par la logique. Ce n’est que lorsque la connaissance est reçue d’un guru qu’elle conduit à la véritable compréhension ». (La Katha Upanishad 1.2.9)
Commentaire de Satyanarayana Dasa Babaji
Autrefois, le feu requis pour accomplir le yajna était produit par le barattage du bois de l’arbre shami, lequel s’appelait arani. Pour allumer le feu, une friction devait être créée entre une pièce de bois inférieure, une pièce supérieure et une tige de barattage au centre. Comme à l’époque en question les boîtes d’allumettes n’étaient pas disponibles, il n’y avait pas d’autre moyen de produire du feu. De la même manière, il n’y a pas d’autre moyen d’obtenir la connaissance qu’en s’approchant d’un guru.
Dans cette analogie, le guru est comparé à la pièce de bois de base, l’étudiant – à la pièce de bois supérieure, et l’instruction reçue de l’enseignant – à la tige de barattage car elle remue le mental de l’étudiant. La connaissance générée chez l’étudiant à partir de cette union est comparée au feu. De même que le feu était utilisé pour accomplir un yajna, de même la connaissance reçue d’un guru authentique nous conduit au but ultime.
D’aucuns diront que la connaissance peut être obtenue de sa propre initiative simplement en lisant des livres. De nos jours, la plupart des livres sont disponibles sous forme imprimée ou numérique. Des conférences audio et vidéo sont également disponibles. Le guru était autrefois nécessaire lorsque ceux-là étaient inexistants. Ainsi, tout comme les boîtes d’allumettes ou les briquets sont désormais le moyen pratique d’allumer un feu rendant le besoin de baratter du bois obsolète, de même il n’est plus nécessaire de rechercher les connaissances d’un guru. Alors pourquoi se donner la peine de le faire ?
En réponse à ce doute, Shri Jiva Goswami cite le verset principal de cet anuccheda pour souligner la nécessité absolue de s’abandonner à un guru. La pratique du barattage du bois pour générer un feu n’était pas seulement nécessaire parce que les boîtes d’allumettes ou les briquets n’existaient pas dans le passé, mais parce que c’était une partie essentielle de l’injonction d’exécuter le yajna. Un yajna doit être exécuté avec précision selon la méthode prescrite pour atteindre le résultat souhaité. Si un détail est modifié, le résultat souhaité ne se produira pas. Dans le Mahabharata (« Vana-parva », chapitre 135), il y a une histoire qui illustre la nécessité d’apprendre d’un guru.
Il était une fois un garçon brahmane nommé Yavakrita qui refusait d’aller à l’école traditionnelle – appelée gurukula – où les étudiants vivaient avec leur guru. Lorsqu’il grandit, il se rendit compte que sans éducation il ne pouvait pas fonctionner comme un brahmane. En conséquence, il décida qu’il lui fallait d’une manière ou d’une autre acquérir des connaissances. Mais à ce stade, il ne voulait pas aller chez un enseignant, car il aurait un peu honte d’être avec des élèves beaucoup plus jeunes. Il apprit qu’il était possible d’obtenir n’importe quoi en menant une vie de pénitences. Ainsi s’enfonça-t-il profondément dans la forêt et s’engagea-t-il dans de sévères pénitences dans l’espoir d’acquérir des connaissances. De nombreuses années passèrent, mais il n’y avait toujours pas de résultat.
Un jour, Yavakrita alla à la rivière voisine pour se baigner et là, il vit un vieil homme assis versant du sable de la rive dans la rivière avec ses mains. Yavakrita devint curieux de savoir ce que le vieil homme essayait d’accomplir. Il s’approcha de lui et lui demanda pourquoi il versait du sable dans la rivière. Le vieil homme répondit très sérieusement : « J’ai besoin de traverser la rivière. Je ne sais pas nager et il n’y a pas de bateaux disponibles, j’ai donc décidé de construire un pont au-dessus de la rivière ».
Lorsque le jeune brahmane eut entendu cela, il ne put contrôler son rire. Le vieil homme lui demanda : « Qu’est-ce qui est si drôle ? Penses-tu qu’il existe un moyen plus simple de traverser la rivière ? » Yavakrita répondit : « Je me moque de votre ignorance. Vous ne pouvez pas construire un pont en versant du sable dans l’eau. N’importe quel imbécile le sait ».
À cela, le vieil homme rétorqua : « Si tu penses pouvoir obtenir la connaissance sans approcher un guru, alors je peux aussi construire un pont de cette manière. Je le ferai par mes propres efforts ». Le brahmane fut choqué d’entendre cela. Ensuite, le vieil homme révéla son identité en tant qu’Indra : il y apparut par compassion pour le brahmana. Indra lui demanda alors de trouver un guru qualifié et d’étudier les Vedas avec lui.
Mother is the first guru. The mother is 1,000 times more important than the father because she keeps the baby in the womb, and later nourishes her physically as well as mentally. Thus mother supplies both the hardware as well as the software of the baby. The baby absorbs the mother’s emotions like a sponge. This gets programmed in the chitta of the baby, and influences her character for the rest of her life.
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