Nama-aparadhas : les dix offenses

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Il existe un célèbre verset très intéressant lié à l’Ayurveda : pathye sati gadārttasya kim auṣadha-niṣevaṇaiḥ / pathye’ sati gadārttasya kim auṣadha-niṣevaṇaiḥ. Selon lui, si une personne malade suit un régime alimentaire approprié, quelle est l’utilité pour elle de prendre des médicaments ? Et si une personne malade ne suit pas un régime alimentaire approprié, alors quelle est l’utilité pour elle de prendre des médicaments?

Il existe un célèbre verset très intéressant lié à l’Ayurveda : pathye sati gadārttasya kim auṣadha-niṣevaṇaiḥ / pathye’ sati gadārttasya kim auṣadha-niṣevaṇaiḥ. Selon lui, si une personne malade suit un régime alimentaire approprié, quelle est l’utilité pour elle de prendre des médicaments ? Et si une personne malade ne suit pas un régime alimentaire approprié, alors quelle est l’utilité pour elle de prendre des médicaments? La beauté de ce shloka est que les deux lignes se lisent de la même manière bien que leurs significations soient différentes.

Le sens exact du shloka est qu’il est plus important d’éviter une mauvaise alimentation que de prendre des médicaments pour guérir une maladie. L’on pourrait en dire autant à propos du chant du nom de Krishna, qui est la panacée pour toutes les maladies matérielles. Plus important que de chanter le nom est d’éviter les offenses contre le nom, les nama-aparadhas. Dans l’anuccheda 265 du Bhakti Sandarbha, Shri Jiva Gosvami donne une explication détaillée des dix offenses contre le nom. Ma traduction et mes commentaires des sous-sections seront présentés dans les semaines à venir.

Anuccheda 265.2

Les dix aparadhas contre le nom

En ce qui concerne la pratique du chant des noms de Bhagavan, il faut éviter les dix offenses décrites dans le Padma Purana, comme il s’ensuit des paroles de Sanat Kumara :

« Même une personne qui a commis toutes sortes d’offenses est sauvée en prenant refuge auprès de Shri Bhagavan Hari. Ainsi, si un être humain commet des offenses même envers Shri Bhagavan Hari, il n’est plus qu’un animal à deux pattes. Si jamais une telle personne s’abandonne au saint nom de Shri Hari, elle sera certainement délivrée de toutes les offenses par le nom. Par conséquent, le saint nom est le meilleur ami de tous. Mais si quelqu’un commet une offense conte le saint nom, sa chute sera inévitable ». (PP, « Brahma-khanda » 25.12-13)

Les offenses contre le nom sont les suivantes :

satāṁ nindā nāmnaḥ paramam aparādhaṁ vitanute
yataḥ khyātiṁ yātaṁ katham u sahate tad-vigarihām

1) Critiquer les véritables dévots de Bhagavan (les sats) est une grave offense contre le nom. Comment le nom peut-il tolérer la critique envers ceux qui répandent ses gloires ?

śivasya śrī viṣṇor ya iha guṇa-nāmādi sakalaṁ
dhiyā bhinnaṁ paśyet sa khalu harināmāhitakaraḥ

2) Celui qui considère le nom, les qualités et les autres attributs de Shiva comme étant indépendants (bhinnam) du nom, des qualités et des autres attributs de Bhagavan Vishnu, déplaît au nom.

guror avajñā śruti-śāstra-nindanaṁ tathārtha-vādo harināmni kalpanam

3-6) Ne pas respecter son maître spirituel ; critiquer les écritures védiques ; considérer les glorifications scripturaires du nom comme de simples éloges (arthavada) ; et attribuer sa propre signification imaginaire au nom sont toutes des offenses.

nāmno balād yasya hi pāpa-buddhir na vidyate tasya yamair hi śuddhiḥ

7) Pour celui qui commet intentionnellement des péchés [en comptant] sur la force du nom, les moyens de purification par des règles n’existent tout simplement pas.

dharma–vrata-tyāga-hutādi sarva-śubha-kriyā-sāmyam api pramādaḥ

8) C’est une offense d’assimiler le saint nom à toutes les autres œuvres pieuses (shubha-kriya) recommandées dans les écritures, telles que les devoirs prescrits, les vœux, le renoncement et les sacrifices.

aśraddadhāne vimukhe’py aśṛṇvati yaś copadeśaḥ śiva-nāmāparādhaḥ

9) C’est une offense au saint nom, [lequel est] de bonne augure (shiva), d’instruire une personne qui est dépourvue de foi, insensible à Bhagavan et dénuée d’intérêt d’écouter [parler de Lui].

śrutvāpi nāma-māhātmyaṁ yaḥ prītir ahito’dhamaḥ
ahaṁ-mamādi paramo nāmni so’py aparādha-kṛt

10) Un être de mauvais caractère qui, malgré avoir entendu les gloires du nom, reste dépourvu d’affection pour le nom, étant plutôt immergé dans les concepts du « je » et du « mien » à l’égard corps, est également un offenseur contre le nom. (PP « Brahma-khanda » 25.15-18)

En ce qui concerne la phrase « même une personne qui a commis toutes sortes d’offenses est sauvée en prenant refuge auprès de Bhagavan Hari », qui précède la liste des dix offenses, il faut également considérer ce qui suit dans le Vishnu-yamala :

« Je pardonne même des millions d’offenses à une personne dans ce monde qui chante Mes noms avec foi. Il n’y a aucun doute à ce sujet ».

Commentaire de Satyanarayana Das 

Après avoir expliqué l’importance du nama-kirtana, Shri Jiva Gosvami souligne que le chant doit être effectué sans commettre les dix offenses énoncées dans le Padma Purana. Pour un pratiquant sérieux, il est extrêmement important de bien comprendre et d’éviter les offenses car elles entravent le pouvoir du nom, tout comme un nuage peut obstruer la vision du soleil.

Il a été dit dans le SB 6.2.10 (anuccheda 262) que le fait de prononcer le nom attire l’attention de Bhagavan vers celui qui l’énonce. Shridhara Svami commente à cet égard : « Les mots “idam eva sunishkritam” signifient “cela seul [c’est-à-dire la répétition du nom] est la meilleure forme d’expiation” (shrestham prayashcitam). La raison en est que lorsqu’une personne prononce le nom de Vishnu, l’attention de Vishnu (mati) est attirée vers celui (tad-vishaya) qui prononce le nom (namoccaraka-purusha), et Vishnu pense : “Cette personne m’appartient (madiya), et, en tant que telle, elle doit être protégée par Moi par touts les moyens possibles” ».

Si, cependant, quelqu’un commet une offense au nom, cela déplaira particulièrement à Bhagavan. Même si Bhagavan Lui-même est l’objet d’une offense, Il pardonne immédiatement à l’offenseur si ce dernier chante Son nom, mais si l’offense est contre le nom, il n’y a pas de remède ou d’expiation pour une telle faute. Si un médicament puissant est consommé selon les prescriptions, il peut offrir à un patient un soulagement considérable de sa maladie. Le même médicament, cependant, peut s’avérer extrêmement dangereux s’il est pris d’une manière non prescrite. Au lieu de soulager la maladie, il pourrait même tuer le patient. De même, le nom peut accorder le plus grand avantage de prema a celui qui chante, mais s’il est offensé, il peut également intensifier l’attitude répréhensible de la personne. Par conséquent, tout comme il est important de comprendre la grandeur du nom, il est encore plus important de comprendre les offenses à éviter. Dans l’ayurvéda, pour qu’un médicament soit efficace, le patient doit suivre la prescription et éviter également la nourriture interdite. De même, pour que le saint nom soit efficace, il faut le chanter et éviter également les offenses énumérées dans cet anuccheda.

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